lunes, 15 de febrero de 2010

quelqu'un

La nuit, j'écris: "Il était génial et malheureux. Il connaissaît le mensonge de l'intérieur et, dégoûté de lui-même, s'était résolu à le vivre quand même.
Il y a des gens comme ça - si forts et authentiques que leur place dans ce monde semble chambouler aux pas de l'humanité minime.
Il regardait la neige depuis sa petite fenêtre sale, et souriait d'avoir perdu la capacité de sentir."

La nuitla nuitla nuit toujours. Toujours l'icone de ma pensée sur la chair durcie de la chaise et l'auréole des gens qui fument. Toujours l'attente de cet amour, qui revient – toujours. Le néant, aussi, comme l'opium qui s'inhale sans but. Puis plus rien. D'oú mon silence.
Tombe la nuit et ma ville devient orange, habillée de ses lampadaires grandioses et simples. La bière devient pulpeuse, ambrée – soleil du noir. Rien n'est dit, tout se palpe. Demain j'aurai la flême et je m'en foutrai.

miércoles, 3 de febrero de 2010

un bar

Un marin d'Amsterdam surprend l'entrée du bar, habillé d'espagnol. Il a quitté ses pleines, défait ses cordes, mis de la crème hydratante sur ses mains. Et pourtant, c'est lui: l'homme des illustrations d'une édition vieille, celui qu'ont toujours rêvé les pirates et dont Brel nous avertit.
Il s'assied silencieux et demande un café, toutes les conquêtes et les îles inscrites sur son dos, tourné. Les rues se taisent, la porte claque et le sol commence à nous bercer. La serveuse m'apporte une bière en titubant, prise d'un mal de mer. C'est l'océan qui est entré.




--- un marinero de Amsterdam soprende la entrada del bar, vestido de español. ha abandonado sus llanos, deshecho sus nudos y puesto crema hidratante en sus manos. sim embargo es él: el hombre de las ilustraciones de antaño, aquél soñado por piratas y del que nos advierte Jacques Brel.
se sienta silencioso y se pide un café, todas las conquistas y las islas inscritas en su espalda. las calles callan y se da un portazo. la camarera mareada me trae un trago oscilante. el océano ha entrado.