viernes, 9 de septiembre de 2011

une eau

Éprise de bonheur, elle se jeta dans une piscine à laquelle elle ne pensait pas. Ce ne fût qu'un jeu sincère pour oublier le néant, passionnée des reflets verts qui lui caressaient le visage. Elle foira son coup: de nos jours, il faut penser. La piscine était pleine d'une eau venimeuse aux transparences peu nettes et elle en sortit trempée, désorientée, muette, ses yeux rouges et bouffis de pensées traîtres et serrées. La beauté des verts enferme la violence du rouge, l'air qui évapore est trop pesant, bien trop lourd, et le bonheur s'apprend - ne se jette pas. Mais elle se jettera, de nouveau, une prochaine fois. C'est fait pour ça, les piscines. Ça n'avertit jamais, ça danse et ça s'aspire. On valse, on nage, on respire, puis on en sort lentement pour regarder dedans. On y voit flotter l'habit d'avant la danse, les yeux d'avant les rouges, les nages d'avant la nage, et on comprend.

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